|
|
|||||
|
76
|
REGISTRES DU BUREAU
|
[i566]
|
|||
|
|
|||||
|
CXXXVIII. — [Ordonnance
11 décembre i
Extraict des registres de Parlementa.
"LaCourt,sur la requeste du Procureur General, oïz les Lieutenans civil et criminel de la Prevosté de Paris, pour ce mandez, a ordonné et ordonne, pour le repoz [et] seuretté des bourgeois, manans et habitans de ceste ville de Paris el faulxbourgs d'icelle, que, chacune sepmaine par deux fois, sera faicte reveue et recherche, par la Ville et faulxbourgs, de ceulx qui demeureront ès maisons, soient d'hostelleries ou d'autres de Lt qualité d'iceulx, et de Ia cause pour laquelle ilz sont en ceste Ville, dont sera faict procès verbal, pour, icelluy veu et rapporté, estre en la police ordonné ce que de raison ; à quoy faire les officiers du Chastelet vacqueronl et entenderont, tous autres affaires postposez.
"Et pour obvier aux nieurlres et inconveniens qui pourroient advenir, si la police publicque n'estoit uniformément gardée et entretenue, tant par les catholicques que par ceulx qui se dient et font appeler de la pretendue relligion refformée; enjoinct là Courtà toutes personnes, de quelque estat, qualité et condition qu'elles soient, de garder et entretenir la police publicque, et de ne faire chose par la contravention de laquelle soit faict offense ou scandai aa public, mesmes de ne violler les dimanches et festes commandées par l'Eglise et aux prosnes des paroisses, sur peine de confiscation de corps et de biens.
«Età ce que ceulx qui se dient de la nouvelle pretendue religion, pour vaguer par les rues et sortir hors de leurs maisons, ne tumbenten aucun inconvenient, faict la Court inhibitions et deffences aux pauvres
|
POUR LA POLICE DE LA VlLLE W.]
568. (Fol. 138 r°.)
mecanicques qui gaignent leurs vyes au jour la journée, sans avoir aultre moien de eulx pouvoir substanter, de sortir et partir de leurs maisons aux jours de festes et aultres commandées aux prosnes des eglises parochialles, leur permettant neanlmoings aux autres jours de partir hors leurs maisons, pour aller en besongné gaigner leur vye, et non pour autre cause, gardant et observant la police publicque, comme dict est.
«Et quant aux autres non mecanicques, la Court leur faict inhibitions et deffences de ne partir aulcunement et pour quelque.cause que ce soit, de leurs maison?, soit à jours de festes ou autres, ains leur enjoinct de demeurer et faire residance en icelles, eulx contenant doulcement et modestement, sans faire aucun scandai, le tout sur peine de prison et de telle plus grande qu'il sera advisé debvoir estre imposée par raison.
"Et enjoinct très expressement à tous commissaires, huissiers ou sergens, de mectre et constituer prisonniers les contrevenans à ce que dessus, étau Prevost de Paris, ou ses lieutenans civil et criminel, de faire par tout signiffier le present arrest, icelluy faire publier, s'il est besoing, à son de trompe et cry public, ès lieux acoustumez, le tout par maniere de provision, et jusques ad cc que par la Court aultrement en ayt esté ordonné.
"Faict au Parlement, le xie jour de Decembre mil'vc lxviii n.
Ainsy signé: "Malon."
Et au dessoubz : "Barbedor».
|
||||
|
|
|||||
|
CXXXIX. — De ne vendre bois à plus haut prix qu'il n'est permis.
i3 décembre :568. (Fol. i36 r°.)
|
|||||
|
|
|||||
|
" De par es Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris. « On faict deffence à tous marchans de bois et autres
|
qu'il appartiendra de ne vendre ne débiter leurs marchandises de bois, costerelz, fagotz et bourrées, à plus hault pris que celluy qui leur est permis et
|
||||
|
|
|||||
|
(1) ll existe pour ce paragraphe une rubrique écrite au xvii' siècle, comme les précédentes. Elle est ainsi conçue : «Pourfaire recherche deux fois par semaine par la Ville et fau'.xbourjrs, de ne violer les dimanches et les festes, et de he sortir les autres jours .de sa maison que pour aller travailler». Sa longueur nous a détourné de la disposer en titre.
(,; Cel extrait a été transcrit sur le Registre du Bureau de la Ville après les quatre suivants qui lui sont postérieurs en date. Faute de savoir quel jour l'ordonnance a été enregistrée au Greffe de la Ville, nous la plaçons au rang chronologique que lui assigne sa date. Elle ne figure pas sur le Registre du Conseil du Parlemant, ni au 11, ni à aucun autre jour du mois de décembre, non plus d'ailleurs que sur ies autres séries de registres civils. Comme il s'agit de la police de Paris, elle figurait sans doute sur un registre criminel aujourd'hui en déficit.
|
|||||
|
|
|||||